Wir schaffen das - Comment Glaris en finit avec les chauffages au mazout et au gaz

C'est la loi sur l'énergie la plus stricte de Suisse, à laquelle les Glaronnais ont dit oui début septembre. A l'avenir, les chauffages au mazout et au gaz ne pourront être ni remplacés ni installés dans les bâtiments d'habitation. Le canton doit en outre montrer l'exemple : Ses bâtiments devront être chauffés à 90 pour cent par des énergies renouvelables d'ici 2040. Qu'est-ce que cela signifie ? Comment cela peut-il être mis en œuvre ?

Environ 5000 bâtiments d'habitation sont actuellement encore chauffés à l'énergie fossile dans le canton de Glaris. Si le chauffage au mazout ou au gaz disparaît ou doit être remplacé parce qu'il a atteint la fin de sa durée de vie, il faut installer un système renouvelable. La Landsgemeinde glaronnaise l'a stipulé dans la loi sur l'énergie début septembre. Et maintenant ?

Le besoin d'information est grand, constate Jakob Marti. Il dirige le département principal Environnement, forêt et énergie du canton de Glaris. "Depuis la décision de la Landsgemeinde, nous avons reçu de nombreux appels téléphoniques de personnes concernées qui veulent savoir ce qu'elles peuvent faire maintenant"

Le fonds pour l'énergie :

En 2010, la Landsgemeinde a dit oui à la création d'un fonds pour l'énergie. La première dotation s'élevait à 9 millions de francs. L'argent a été utilisé pour promouvoir des mesures dans le domaine de l'énergie (remplacement du chauffage, rénovation des bâtiments).

Un nouveau tour de financement est prévu pour l'année prochaine. Une proposition est sur la table, qui prévoit une dotation annuelle garantie. La Landsgemeinde doit se prononcer à ce sujet en mai 2022. Selon Jakob Marti, du département principal Environnement, forêt et énergie du canton de Glaris, l'augmentation du fonds permettrait d'atteindre l'objectif fixé, à savoir des chauffages exempts d'énergies fossiles dans le canton.

Fritz + Caspar Jenny AG, Immosupport est le plus grand gestionnaire immobilier du canton de Glaris. L'entreprise gère environ 120 immeubles collectifs de deux à 30 unités d'habitation. Dans un bon cinquième des immeubles, le chauffage est déjà exempt d'énergie fossile. Les autres devront s'équiper à plus ou moins long terme suite à la décision de la Landsgemeinde.

Dans certains cas, des propriétaires d'immeubles ont anticipé le remplacement de leur chauffage après la décision de la Landsgemeinde et ont remplacé leur chauffage fossile par un nouveau chauffage fossile, sait Patrick Schindler. Mais la plupart attendraient, notamment parce que la durée de vie de leur chauffage n'expire que dans cinq à dix ans.

La manière dont ces bâtiments d'habitation seront chauffés à l'avenir dépendra notamment de l'emplacement de l'immeuble. A Glaris Nord, le raccordement au réseau de chauffage à distance de l'usine d'incinération des ordures ménagères Linth est certainement une priorité, selon Schindler.

Là où cela n'est pas possible, des pompes à chaleur ou des sondes géothermiques combinées à l'énergie solaire et à la photovoltaïque seraient étudiées. De même, les réseaux de chaleur sont à l'ordre du jour pour divers immeubles. Selon la distance à la limite et la taille des immeubles, les pompes à chaleur ne sont pas une option pour des raisons techniques.

Dans de tels cas, une autorisation exceptionnelle devrait éventuellement être accordée pour le maintien du chauffage fossile. Par ailleurs, les propriétaires doivent savoir qu'ils devront à l'avenir s'attendre à des coûts plus élevés pour le remplacement de leur chauffage.

Même son de cloche chez Fuchs Immobilien AG. "Nous avons des clients qui attendent une directive claire du canton", explique le directeur Mario Fuchs. Son entreprise est surtout active dans le courtage immobilier. Et il constate que pour les biens immobiliers moins chers, l'argent pourrait éventuellement manquer pour l'achat d'une pompe à chaleur ou d'un nouveau système de chauffage.

La chaleur renouvelable - c'est aujourd'hui déjà un grand thème à l'usine d'incinération des ordures ménagères Linth à Niederurnen. La décision de la Landsgemeinde est une chance pour l'UIOM, déclare son directeur Walter Furgler, mais pas un "gamechanger". Mais : "Notre position sur le marché s'améliore. Les gens sont obligés de s'intéresser à nous"

Toutefois, Furgler précise aussi : "Nous ne pourrons pas raccorder chaque immeuble au réseau de chauffage à distance" Le réseau doit être amorti par le prix de l'énergie. Raccorder une maison isolée n'est pas rentable, ni pour le propriétaire ni pour l'usine d'incinération. Mais chaque cas est évalué individuellement. "Mais nous sentons un plus grand intérêt pour notre chaleur" Les propriétaires de biens immobiliers veulent savoir si et quand un raccordement au réseau de chauffage à distance est possible.

L'objectif est que la loi entre en vigueur le 1er juillet 2022. Mais avant cela, différents points doivent encore être clarifiés. Par exemple : Comment le canton soutient-il ces conversions ? Le Fonds pour l'énergie doit-il être augmenté ? Qu'en est-il des exceptions à cette obligation d'adaptation ? etc. Les ordonnances correspondantes seront préparées à l'attention du Landrat et du Parlement.

Le responsable de l'office de l'énergie, Jakob Marti, déclare : "La décision de la Landsgemeinde accélère une évolution qui aurait de toute façon eu lieu" Glaris pourrait servir de modèle pour d'autres. "C'est une chance, mais aussi une sorte de programme conjoncturel pour le canton"

L'exemple de Braunwald

Comment la station de vacances sans voitures peut-elle devenir sans énergie fossile ? La discussion porte sur le remplacement des chauffages au mazout par des pellets dans les grands établissements hôteliers. Seulement : comment les pellets arrivent-ils à Braunwald ? Un projet de recherche de la Haute école de Rapperswil teste dans une installation expérimentale comment les pellets pourraient être transportés à Braunwald par une sorte de pneumatique. L'installation expérimentale a été construite spécialement et se compose d'un tuyau d'environ 100 mètres de long. De la vallée à Braunwald, il y a 600 mètres de dénivelé à franchir. Des tests doivent maintenant montrer si le transport par tube fonctionnerait également avec cette différence d'altitude. Et enfin, il faudrait que les exploitants d'hôtels puissent encore financer ce projet.