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Grande Dixence : 75 ans sous la surveillance attentive de la Confédération


En 1950, la société Grande Dixence SA voyait le jour à Sion, avec pour mission de construire et d’exploiter ce qui allait devenir le plus grand aménagement hydroélectrique de Suisse. Alors que l’entreprise célèbre son 75e anniversaire cette année, c’est aussi l’occasion de mettre en lumière le rôle de l’Office fédéral de l’énergie (OFEN), garant de la sécurité des grands barrages suisses depuis plusieurs décennies. 

Une implication dès les premières esquisses
La participation de la Confédération au projet de la Grande Dixence remonte bien avant la remise officielle du dossier en décembre 1951. Dès les premières réflexions techniques, les experts fédéraux ont été sollicités pour accompagner le développement du concept, puis de l’avant-projet.  À cette époque déjà, les autorités fédérales prenaient part aux inspections du barrage de la Dixence, aujourd’hui immergé sous les eaux du lac des Dix. Cette implication précoce illustre le rôle de l’OFEN dans l’encadrement de la sécurité des grands ouvrages hydrauliques, bien avant leur mise en service. 

Grande Dixence – Werner Friedli ©ETH-Bibliothek

Un patrimoine énergétique sous surveillance
Avec ses 285 mètres de hauteur, le barrage de la Grande Dixence reste le plus haut barrage-poids du monde. La mise en service du barrage a eu lieu dès 1961. Il capte les eaux de 35 glaciers valaisans et alimente, avec le barrage de Cleuson, une centrale de 2000 MW. Ce fleuron de l’ingénierie suisse représente à lui seul près d’un cinquième de l’énergie d’accumulation du pays. 

Une telle infrastructure exige une surveillance constante. L’OFEN veille à ce que les normes de sécurité soient non seulement respectées, mais aussi continuellement adaptées. Car la surveillance des barrages ne se limite pas à la stabilité des ouvrages : elle s’inscrit dans une vision globale de la sécurité énergétique, de la durabilité et de la résilience face à l’évolution de l’environnement, notamment sous l’effet des changements climatiques.  

Un rôle de surveillance et de conseil
L’OFEN ne se substitue pas aux exploitants, mais il veille à ce que les exigences de sécurité soient respectées à chaque étape : conception, construction, exploitation et maintenance. Il s’appuie pour cela sur un réseau d’ingénieurs expérimenté et d’experts qui analyse régulièrement l’état et le comportement des ouvrages et réalisent des inspections régulières en collaboration étroite avec les exploitants. Dans le cas de la Grande Dixence, cette coopération s’est poursuivie sans interruption depuis les années 1950.  

 Au total, plus de 215 grands barrages relèvent de la surveillance fédérale, dont 25 figurent parmi les plus imposants avec une hauteur excédant 100 mètres. Tous sont soumis à des contrôles rigoureux, encadrée par la législation fédérale. L’OFEN tient à jour le registre des barrages, passe en revue les rapports de sécurité et coordonne les contrôles périodiques. Elle peut imposer des mesures correctives si nécessaire. Il joue également un rôle de conseil stratégique, notamment dans l’adaptation des infrastructures aux défis actuels. 

L’OFEN, en tant qu’autorité de surveillance, continuera d’accompagner cette infrastructure emblématique dans les décennies à venir. 

Fabien Lüthi, communication Office fédéral de l’énergie
Image: Jérémy Toma, Wiki-commons

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