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De nombreux outils de soutien fédéraux pour la mobilité de demain


Dans le cadre de l’objectif de décarbonisation des transports, le Conseil fédéral a été chargé d’étudier et de présenter un rapport sur le choix de régions pilotes pour l’expérimentation de projets de mobilité durable. Voici ce que demandait le postulat «Assurer la mobilité de demain» déposé par le groupe libéral-radical au Parlement. Le Conseil fédéral a présenté fin juin ses conclusions au travers d’un rapport. Energeiaplus s’est entretenu avec son auteur, Daniel Schaller, de l’Office fédéral de l’énergie.

Daniel Schaller

Daniel Schaller

Energeiaplus: Le rapport indique qu’au final, il existe déjà de nombreux outils à même de soutenir l’innovation dans les transports?
Daniel Schaller: 14 instruments compatibles avec ce thème ont été analysés. Nous avons donc effectivement constaté une grande richesse de programmes et d’initiatives ouverts au soutien de la mobilité durable, même si la majorité d’entre eux ne se focalisent pas uniquement sur ce thème. Les cantons ne sont d’ailleurs pas en reste. On peut alors affirmer que la décarbonisation de la mobilité est bien soutenue, aussi en région, surtout quand il s’agit de projet de type « pilote et démonstration ». Il y a bien sûr des forces et des faiblesses dans la couverture de ces outils, et la fragmentation des différentes aides amène de la complexité et un certain manque de visibilité. Une meilleure vision globale ainsi qu’une consolidation pourrait contribuer à une amélioration de l’efficacité générale. Ce point fait partie des recommandations.

Les différentes phases de maturité des projets innovants sont-ils soutenus de manière égale?
Le rapport nous montre que le soutien de la phase allant de la recherche au démonstrateur est le plus solide. Il est par contre plus difficile de trouver de l’aide pour des projets qui sont en phase de réalisation, déploiement ou de mise à l’échelle pour le marché. Pourtant, cela permettrait notamment de porter jusqu’au bout des travaux ayant présenté des résultats prometteurs dans les étapes précédentes. Et ainsi de développer un maximum de valeur ajoutée autour des financements octroyés. C’est relevé dans le rapport.

Il est par contre remarquable que la couverture de soutien fédérale soit ouverte tant à l’approche « bottom-up » laissant une grande place au développement d’idées potentiellement très innovantes remontant du terrain, qu’à l’approche « top-down » donnant la possibilité à la Confédération de jouer son rôle de donneuse d’impulsions. Ainsi, à priori, aucun besoin de définir des régions pilotes de manière active au niveau fédéral n’a été identifié. Par contre, la Confédération soutiendra les régions qui souhaitent s’investir dans ce domaine afin de devenir des exemples. Certains cantons sont même déjà bien actifs dans le domaine et mènent des projets et des réflexions.

Dans le rapport, il y a des mesures qui sont proposées, que vont-elles devenir?
Les mesures pourront être discutées au niveau politique, pour décider ce qu’il serait souhaitable de mettre en place et à quelles conditions. De manière plus générale, les Offices fédéraux qui ont participé au rapport vont eux pouvoir incorporer ces idées d’amélioration dans leurs futures revues et redéfinitions des instruments de soutien. L’impact de ce document sera donc aussi relativement direct.

Quelle pourrait être une clé du succès de cette transition?
Les partenariats public-privé (PPP), qui sont d’ailleurs déjà aujourd’hui très présents dans les projets soutenus, sont une base importante pour la qualité et le succès des projets. Cette forme de collaboration est appréciée par tous les acteurs engagés, car elle rassemble des compétences et ressources complémentaires, tant au niveau technologique, humain que financier. Le transfert de connaissance s’en trouve également renforcé, ainsi que l’esprit d’innovation.

Interview réalisé par Fabien Lüthi, communication Office fédéral de l’énergie
Images: Shutterstock et BFE

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